16 mai 2025

HYP 2 - Paris 2025

 


HYP meeting #2 Paris 2025


Day One (5th June 2025)

Place: Maison des Sciences de l'Homme, 54 boulevard Raspail, Paris (level -1, room 33)

9h40 Opening Session (with the presence of Claudie Doums, Dean of EPHE, Section SVT)

10h Plenary Lecture:  Winepunk & Codpunk: expansion of historical shared heritage through alternative history universes (Ana da Silveira Moura/AMP Rodriguez)

10h40 Coffee break

11h Fred Point “ La question de la triple alliance monarchiste dans la guerre sud -européenne 1918-1922 : le caractère décisif de l'apport économique et militaire des alliés (Vendée, États Pontificaux, Devonshire) »

11h20 Ariane Mayer « La Monarchie du Nord vue par Dada »

11h40 Catherine Schwartz « Zines d’artistes: des formes alternatives de publication »

12h15-14h15 Lunch break

14h15-17h HYP ACAZINE WORKSHOP: General HYP/Winepunk + Codpunk themes (Samuel Etienne, Catherine Schwartz, Ariane Mayer)

18h30-19h30: visit of the Fanzinarium, zine-library in Paris (48 rue des vignoles, Paris 20e).

 

Day Two (6th June) - Ukranian Special Section Day

Place: Maison des Sciences de l'Homme, boulevard Raspail, Paris (level -1, room 15)

9h30 Plenary Lecture: “Mechnikov, Ukranian Culture, and Winepunk” Ana da Silveira Moura/AMP Rodriguez

10h15 Samuel Etienne “Belle Morue / Pretty Cod : des usages de l’huile de foie de morue »

10h45 Coffee break

11h Rosa Ricoy Casas “Alternative history, European values, and sustainability through creative digital resources”

12h15-14h15 Lunch break

14h15-16h45 HYP ENCYCLOPEDIA: Writing Session

17h End of the workshop

16 avr. 2025

Journées HYP (Hypothesis You Preserve), 5 et 6 juin 2025, Paris

 

Journées HYP, 5 et 6 juin 2025, Paris (FMSH)



L’encyclopédie collaborative d’histoire alternative HYP (Hypothesis You Preserve), disponible en ligne en libre accès (https://hyp.up.pt/fr/page-daccueil/), repose sur l’écriture d’un roman collectif en mosaïque. Au sein de l’univers fictif Winepunk (voir ci-dessous), chacun est invité à écrire et à envoyer des textes originaux d’« entrées encyclopédiques », des brèves ou des microhistoires, sous la forme d’une chronique, d’une nécrologie, d’une actualité ou d’une pure fiction dans l’une des cinq langues des projets HYP: portugais, anglais, français, espagnol ou galicien.

Ces « entrées encyclopédiques » sont soumises à une analyse curatoriale, afin de garantir le respect des directives de soumission de l’auteur et de la structure du projet, traduites dans au moins une des quatre autres langues du projet, et publiées sur l’Encyclopédie en ligne (https://hyp.up.pt/fr/histoires/), sous une licence Creative Commons. Ceci permet de diffuser les auteurs, leurs travaux et le projet HYP, aux niveaux régional, national, européen et mondial. Les thématiques sont croisées, formant un véritable récit collectif.

Des ateliers créatifs sont organisés chaque année dans l’un des trois pays portant le projet (Portugal, Espagne, France). Ces ateliers s’inscrivent dans le cadre du projet Hypothesis You Preserve (EU grant: Project: 101131688 — HYP — CREA-CULT-2023-COOP)

 Cadre d’écriture créative : WINEPUNK

Winepunk est un sous-genre de science-fiction en histoire alternative, développé depuis les années 2010 par Invicta Imaginaria, un collectif créatif portugais. Les fondements du sous-genre Winepunk, enracinés dans les traditions et la culture régionale du nord du Portugal, proviennent de l’épisode factuel de guerre civile qui a opposé Porto à Lisbonne, la capitale portugaise, en 1919, et qui n’a duré que trois semaines. Ces vingt-cinq jours ont été riches en événements, du plus tragique au plus sauvage, et se sont terminés par la victoire du Sud républicain, dirigé par le gouvernement de Lisbonne, sur la Monarchie du Nord, dirigée par la ville de Porto. Peu à peu, ces jours et cette guerre ont été oubliés, et de nombreux Portugais ignorent aujourd’hui cet événement historique. Pourtant cette guerre s’est déroulée à une époque, à bien des égards, similaire à celle d’aujourd’hui. Elle faisait suite à la pandémie de grippe de 1918, avec des combattants qui avaient vécu l’expérience et les traumatismes de la Première Guerre Mondiale, dans un climat de polarisation politique et idéologique et de nationalisme exacerbé. La peur, les fausses informations voire la suppression d’informations, les discours de haine et l’accélération des progrès scientifiques et technologiques étaient alors incompatibles avec une adaptation efficace des structures éducatives et sociales pour répondre aux troubles du moment.

Cet univers alternatif développé par Invicta Imaginaria en 2013 propose deux divergences, l’une historique (« Et si la guerre avait duré quatre ans au lieu de trois semaines ? ») et l’autre technologique (« Et si la Monarchie du Nord avait pu utiliser le vin de Porto comme biocarburant lui procurant ainsi un avantage technologique ? », et établit un réseau de connexions entre l’histoire et la culture portugaises et d’autres pays européens (comme l’Espagne, la France et l’Ukraine) et des régions non européennes (comme le continent américain et l’Afrique du Nord). Cet espace culturel et historique permet à l’univers Winepunk de se développer historiquement, culturellement et de manière créative, comme le font souvent les univers alternatifs, car ils attirent les écrivains et ajoutent de la richesse à travers de nouvelles histoires.

 

Appel à participation :

Un atelier créatif est organisé les 5 et 6 juin à Paris (Maison des Sciences de l’Homme, bd Raspail), en présence des partenaires portugais et espagnols. Il se décompose en 3 moments : communications scientifiques sur le thème de l’écriture alternative comme méthode de production académique (notamment les intérêts de l’uchronie comme piste d’exploration), atelier acazine (production d’un fanzine académique), atelier d’écriture pour alimenter l’encyclopédie HYP. La participation aux trois moments est conseillée mais non obligatoire. Langues : français, anglais, portugais, espagnol.

Pistes d’écriture (non exhaustives) :

-          Et si les artistes futuristes parisiens s’étaient engagés aux côtés de la Monarchie du Nord…

-          Et si les mouvements régionalistes (bretons, par exemple) s’étaient intéressés à la Monarchie du Nord…

-          Etc.

Les travaux feront l’objet d’une publication dans le journal ACAZINE https://strandflat.fr/acazine/

La participation est gratuite. Pour des raisons d’organisation et de logistique, l’inscription est obligatoire auprès de samuel.etienne@ephe.psl.eu

Comité d’organisation

Samuel ETIENNE (EPHE-PSL)

Ana DA SILVEIRA MOURA (Université de Porto)

Rosa RICOY (Université de Vigo)

Ariane MAYER (Université Sorbonne Nouvelle)

 

Dates à retenir

5 mai 2025 : date-limite de proposition d’une communication scientifique (10 à 20 minutes)

10 mai : préprogramme

15 mai : date-limite d’inscription aux ateliers

5-6 juin 2025 : journées HYP à la Maison des Sciences de l’homme, boulevard Raspail, Paris.

14 janv. 2025

Acazine #16 : Science-fiction et uchronie

 

22 janvier 2025 sur le campus Université Sorbonne Nouvelle, salle B115

séance fanzines, science-fiction et uchronie

  • Izabeau Legendre, "Les fanzines de science-fiction américains (1930-1945) : récits des origines, actes de fondation"
  • Samuel Etienne, "Ecrire l'uchronie via la production de fanzines académiques, exemple du projet européen Hypothesis You Preserve" 
  • Présentation de la monographie "Fanzines. Une histoire québécoise" (Strandflat éditions, 2024) par Izabeau Legendre

15 mai 2024

Programme européen HYP - Hypothesis You Preserve (2023-2026)


Le projet HYP (Hypothesis You Preserve) s’intéresse à l'engagement du public à travers le développement de supports créatifs et collaboratifs, qui visent à encourager l'empathie et l'intérêt transnationaux pour la mémoire et la culture collectives européennes. Soutenu par un consortium de trois institutions, l'Université de Porto (Portugal), l'Université de Vigo (Espagne) et l'École Pratique des Hautes Études (France), il s'appuie à la fois sur les trois héritages culturels nationaux et le flux d'immigrants entre eux au cours des cent dernières années, ainsi que sur les bassins culturels nationaux, transnationaux qui en résultent. HYP met en synergie l'écriture créative, l'histoire alternative et les débouchés académiques créatifs pour développer une plateforme numérique encyclopédique collaborative sur l'histoire alternative, ouverte à la participation transnationale, interfacée avec la collection d'un musée et ancrée dans un univers fictif, celui de Winepunk. Les participants s'appuient sur des archives, des histoires ou des traditions individuelles, familiales et communautaires pour fournir un corpus culturel sous forme d'entrées encyclopédiques, en explorant l'héritage européen commun et la conscience historique transnationale au cours du processus. En outre, les communautés ukrainiennes seront invitées à développer une section encyclopédique spécifique concernant l'histoire et la culture ukrainiennes, dont les références croisées mettront en évidence les racines culturelles européennes communes à tous les pays concernés. Le développement et la mise en œuvre des résultats du projet HYP seront accompagnés, étape par étape, par la recherche sur la créativité verte en ce qui concerne sa durabilité environnementale et sociale. En outre, de nouvelles formes d’écriture créative seront explorées à travers la diffusion d'acazines, un fanzine académique rudimentaire, hybride art/sciences, conçu selon une approche Do-It-Yourself, et l’organisation d’ateliers. Non seulement ces supports seront accessibles au public après la fin du projet, mais les résultats de la recherche sur la créativité verte et le cadre des pratiques créatives durables permettront à d'autres de reproduire et d'étendre ce savoir-faire spécifique.

Fonds EU. Projet: 101131688 — HYP — CREA-CULT-2023-COOP

Financé par l'Union européenne. Les points de vue et opinions exprimés n'engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement ceux de l'Union européenne. Ni l'Union européenne ni l'autorité subventionnaire ne peuvent en être tenues pour responsables.

 

 Partenaires du projet :  

https://www.up.pt/portal/en/

https://www.uvigo.gal/

Contact EPHE : Samuel ETIENNE

12 févr. 2024

Performer en géomorphologie - Podcast de la MSH de Clermont-Ferrand


PERFORMER EN GÉOMORPHOLOGIE : DU TERRAIN À LA MÉDIATION

Podcast

En résumé : 

La géomorphologie est une discipline géographique qui étudie les processus d’érosion à la surface de la Terre, les modelés qui en résultent, et les formes du relief qui organisent l’épiderme minéral du monde. Nous présenterons ici trois types de relations performatives de la géomorphologie au monde : le rapport au terrain, le rapport à la publication et le rapport à l’art. Selon une tradition bien ancrée dans la géographie physique en général, “faire du terrain” est consubstantiel de “performer dans la nature”. Pourquoi le géomorphologue éprouve-t-il le besoin de se mesurer au terrain ? Au tournant du siècle, la géomorphologie française a renforcé sa diffusion à l’international à travers une stratégie de publication qui l’a amené vers des espaces éditoriaux inédits, hors du champ traditionnel de la géographie. Que nous enseigne cette forme de performance éditoriale ? Plus récemment, s’inscrivant dans une volonté d’élargir l’audience et toucher le grand public, des actions mêlant science et art proposent de nouvelles formes de médiation où la performance artistique devient le vecteur de diffusion du savoir géomorphologique.

Présentation : Nora Viet (Ihrim)

Débateurs : Erwan Roussel (GEOLAB) et Raphaël Paris (LMV)

Enregistrement et montage : Eric Fayet (Focale SHS/MSH)

21 déc. 2023

ACAZINE "Queerzines" 23 janvier 2024



Acazine : Séance Queerzine, mardi 23 janvier 18h-20h (Campus Condorcet, Centre des colloques, salle 3.03 - métro Front Populaire ligne 12)

Le séminaire Acazine, labellisé "Atelier Campus Condorcet" accueille des chercheurs et chercheuses qui travaillent sur le (fan)zine ou l'utilisent comme outil, et des intervenant.e.s investi.e.s dans la création, la valorisation et la production de fanzines. Il propose aussi des "ateliers" où sont élaborés collectivement des zines sur une thématique donnée. Cette séance sur les fanzines Queer abordera à la fois la question de leur(s) contexte(s) d'émergence(s) - entre politiques des identités, hégémonies et résistances et démarche DiY inspirée du mouvement punk - et accueillera le témoignage de la cofondatrice d'un zine récent qui nous expliquera le contexte et l'intérêt des fondateur.ice.s du zine avant un moment d'échange avec les personnes présentes.

Communications :

Cécile Verschaeve "Queerama : retour sur l'expérience de création d'un fanzine queer nantais"

Cécile Verschaeve est coordinatrice de la vie associative et de la mise en oeuvre du projet à la FEDELIMA (fédération nationale des lieux de musiques actuelles) et chargée de cours à l'Université Sorbonne Paris Nord, UFR Sciences de l'Information Communication. Elle est également membre du comité de rédaction de la revue Volume!, tresorière de l'IASPM-bfE, cofondatrice de l'ACEMuP et membre d'un collectif qui a lancé le fanzine Queerama en 2022/23.

Rachel Mbiga Epelbaum « Archivists of deviance ». Les fanzines queercore - communauté(s), création(s), subversion(s) : l’exemple de J.D.s

Rachel Mbiga Epelbaum est étudiante en Master 2 Journalisme Culturel à l'Université Sorbonne Nouvelle et travaille à la Machine du Moulin Rouge (Service programmation). Dans le cadre de son travail de mémoire, elle s'intéresse aux pratiques éditoriales issues des communautés marginalisées sur l'archivage DIY de la mémoire queer.

Gérôme Guibert, modérateur.

Acazine saison 2024 organisée par Ariane Mayer (Thalim - Paris Cité), Samuel Etienne (EPHE), Gérôme Guibert (Irméccen – Sorbonne Nouvelle).

3 oct. 2023

ACAZINE - Atelier créatif "Faut-il brûler Acazine ?"



Le prochain atelier ACAZINE se tiendra le mardi 24 octobre 2023 à 18h. Ce sera un atelier de création d'un acazine : tous les participants seront invités à discuter de la pertinence de la recherche ou des conférences sur le fanzine à l'université... au fur et à mesure des échanges, un acazine sera réalisé collectivement. Chaque participant repartira avec son exemplaire.

A l'occasion de ce premier atelier créatif, nous lancerons le premier numéro du journal ACAZINE, média universitaire d'un nouveau genre... photocopié et gratuit.



Faut-il brûler Acazine ?
Un atelier création sur le sens du fanzine à l’Université

Quel pont peut-il bien y avoir entre les fanzines, ces publications amateurs et sauvages qui circulent de mains en mains en investissant les divers champs de la culture alternative, et la rigueur scientifique du milieu universitaire ? Serait-ce un non-sens d’ériger en objet d’étude ces productions, situées dans une marginalité parfois radicale, au risque de leur conférer malgré elles un sacre institutionnel ? Ou pire, d’en faire des outils académiques, des supports de la production et de la diffusion du savoir ? En d’autres termes : faut-il brûler Acazine ? 
On connaît bien des types de fanzines, selon les domaines et les formes créatives qu’ils explorent, du poézine à l’artzine, du graphzine au queerzine en passant par les fanzines de rock, de sport voire de mode. Mais le mot « acazine » sonne beaucoup moins familier. Mot-valise proposé timidement par l’historienne Lucy Robinson en 2018, il dessine un trait d’union entre la sphère académique et le « zine » des imprimés amateurs. Ce néologisme renvoie au moins à trois réalités : d’une part, un acazine ou academic zine est un fanzine conçu dans un cadre de recherche, qui peut se présenter tantôt comme un outil de communication scientifique, tantôt comme un outil documentant les cultures populaires. D’autre part, c’est désormais le titre d’un nouveau journal universitaire francophone qui en est justement une illustration, et dont le tout premier numéro, qui succède à la revue bilingue Zines, connaîtra son lancement officiel lors de cette séance. « Acazine », enfin, c’est aussi un projet de recherche-création, soutenu par le Campus Condorcet (EPHE-PSL, Paris 3 et Paris 8) depuis 2020, qui réunit une communauté de chercheurs sondant le fanzine comme objet et médium de connaissance. Il s’agit ici d’interroger, de façon aussi radicale que le veut l’éthique même du fanzinat, les fondements mêmes de cette démarche. Rapprocher la liberté de ces écrits qui se défient des circuits officiels, d’une institution socialement porteuse de légitimité culturelle : est-ce un projet à jeter au feu ? 
On vous propose d’aborder ces questions, pour la première fois depuis les débuts du projet Acazine, à travers une séance entièrement consacrée à la création. A la MSH Raspail, ce 24 octobre de 18h à 20h (au sous-sol, salle 17), vous trouverez des ciseaux, de la colle et des agrafeuses, des feuilles blanches et de couleurs, des feutres, stylos et journaux chinés çà et là : bref, tout le nécessaire pour réaliser, avec l’immédiateté native de l’esprit punk, un mini-zine en moins de deux heures. Les participants pourront créer un ou plusieurs acazines au fil des échanges collectifs, discuter par la parole et par les pages de la pertinence du fanzine à l’Université, et repartir avec leur exemplaire. Dans un second temps, les scans des productions réalisées seront valorisés par des affiches, ou un numéro spécial d’Acazine.

Pour mettre la main à la pâte de papier, nul besoin d’être praticien du fanzine ni rôdé au travail universitaire. Venez comme vous êtes, avec vos mains et vos idées ! La séance est ouverte à tous

31 août 2023

ACAZINE - Le fanzine comme outil méthodologique. Deux cas d'études en musique metal.

 "Write the Lightning" Le fanzine comme outil méthodologique. Deux cas d'études en musique metal.



Un besoin de réflexivité, des difficultés pour pénétrer un terrain ou encore la nécessité de développer un réseau de personnes pour échanger... Autant de raisons qui peuvent amener, en particulier pour l'étude des subcultures musicales, à l’élaboration de fanzines comme dispositifs de recherche. Cette séance de l’atelier campus condorcet Acazine sera dédiée à 2 cas remarquables de publications de fanzine. Les 2 fanzines discutés traitent de musique metal. Il s'agira de comprendre les raisons qui ont amené les auteur.ice.s à les créer et les effets de l'existence de ces fanzines, notamment comme médias alternatifs.

D’abord Cryptic Murmurings que son auteur, Dr Owen Coggins (Research Fellow de l’Université Brunel de Londres) a développé en période de confinement (puisqu'il n'avait plus accès directement à son terrain de recherche et qui est lié à deux festivals de black metal underground (le fanzine publie des interviews des groupes qui s’y produisent). Cryptic Murmurings célèbre aussi les codes complexes de la culture black metal et on humour décalé et ultra référencé. Le fanzine possède une dimension perfomative car il apparait pleinement comme un avatar de la culture black metal au sein de laquelle il est discuté.

Ensuite Rëquiëm, fanzine de Sixtine Audebert (Doctorante à l'Université de Montpellier et Sorbonne Université) dédié au premier magazine de hard rock et heavy metal français Enfer (1983-1987), objet de sa thèse de doctorat et qui contient à la fois plusieurs interviews de journalistes ayant œuvré pour (l')Enfer ainsi que le témoignage de lecteurs de l’époque. On y découvre les origines fanzinesques du magazine. Le fort impact patrimonial de Rëquiëm en a déjà fait un objet collector après 3 tirages successifs en quelques mois (premier tirage au printemps 2023) en même temps qu’il a, semble-t-il permis à la chercheuse de pénétrer les arcanes de la première génération de journalistes écrivant sur le metal.

Modération, discussion par Gérôme Guibert (Professeur de sociologie à l'université Sorbonne Nouvelle)

ACAZINE :  Samuel Etienne (EPHE), Gérôme Guibert (Irméccen – Sorbonne Nouvelle), Ariane Mayer (Thalim - Paris 5), Pascal Nicolas - Le Strat (Experice - U. Paris 8)

23 janv. 2023

ACAZINE « Fanzine et numérique » 13 février 2023

 


Séance ACAZINE « Fanzine et numérique »

13 février 2023 au Campus Condorcet

15-17 h 

 Centre des colloques

 salle 3.05 située au 3ème étage

 

 

Mais les fanzines, ce ne seraient pas juste des blogs version papier ?, se demande, avec une pointe d’ironie, Chip Rowe qui a signé le Book of Zines en 1997. 


Et c’est vrai que les points de convergence entre nos zines qui circulent de mains en mains et les blogs qui ont fleuri sur la Toile sont nombreux : l’expression d’un message direct, sans passer par un quelconque intermédiaire éditorial ou institutionnel, la publication simple et immédiate, pourvu que l’on ait appris quelques rudiments de bricolage à base de colle, de ciseaux ou d’électronique, la pas-sion qui anime les auteurs, qui souvent ne tirent pas le moindre écu de leur plume, puis la liberté de ton et de thème, avec son merveilleux corollaire : l’infinie diversité de sujets, de formes et de styles qu’explorent ces deux objets. C’est sans compter la philosophie qui a pu animer les premiers âges d’Internet, bien avant l’empire des réseaux sociaux et la domination sans échappatoire des GAFAM : ces âges pionniers des années 1970 et 1980 où, comme le montre Fred Turner dans Aux sources de l’utopie numérique. De la contre-culture à la cyberculture : Steward Brand, un homme d’influence, les réseaux en ligne étaient portés par une aspiration libertaire héritière de l’univers du rock, des communautés hippies et de l’augmentation de soi par les psychédéliques. Il fut un temps où l’on aurait bien pu croire qu’Internet serait le neveu de l’esprit do-it-yourself que les fanzines avaient insufflé dès les années 1930.


Et pourtant ! C’est par la négative que Chip Rowe répond à sa question. Non, les zines n’ont rien à voir avec des blogs, pour la raison essentielle qu’ils « existent et encombrent un espace IRL » (in real life, donc), et que l’on « ne peut pas relier un blog avec du Scotch ou des agrafes, [ni] davantage relier un zine avec du CSS ou du html ». D’ailleurs, si la communauté des zineurs a pu investir les écrans avec la vogue des e-zines dans les années 1980 et 1990, c’est pour ensuite s’en détacher, jusqu’à en arriver aujourd’hui à un engouement inespéré pour les fanzines papier, avec leur épaisseur de pages, d’encres, d’approximations, de grains et de hasards, à l’heure pourtant de la dématérialisa-tion généralisée. Il en va des fanzines comme des vinyles : tout se passe comme si la menace des pixels les faisait revivre. 


Cette séance du séminaire ACAZINE entend plonger dans les aspérités complexes de la relation faite d’amour et de haine entre les fanzines et le monde numérique. Après l’intervention d’Izabeau Legendre qui posera le cadre théorique et les jalons historiques du lien houleux entre fanzines et nu-mérique, on explorera des exemples créatifs de leurs modes d’interaction. Des fanzines papiers inspi-rés par les réseaux sociaux – avec Elisabetta Cunegatti – jusqu’aux fablabs qui mettent les technolo-gies au service de l’autoédition – avec Marie Daubert –, les formes de rencontre entre le fanzinat et l’électronique se réinventent sur la scène contemporaine.


Intervenants : Izabeau Legendre, Elisabetta Cunegatti, Marie Daubert.

Coordination : Ariane Mayer



Izabeau Legendre

 

Titre : Zines Are Dead ! Fanzinat, numérique, et longue durée au tournant du millénaire

 

Resumé :

 

Le tournant du millénaire est marqué, dans le fanzinat, par une période de crise importante. Comme pour les secteurs les plus établis du monde de l’édition, le fanzinat est profondément affecté par la démocratisation de l’informatique, par l’avènement du web et de la presse en ligne. Rétrospectivement, ce moment marque un changement majeur dans la production de fanzines, caractérisé comme un passage du zine en tant que média au zine en tant qu’artefact (Zaytseva 2018).

 

En suivant, des années 1980 aux années 2010, l’évolution des prises de position d’actrices et acteurs du fanzinat, il s’agira de montrer comment s’est effectué cette importante transformation, en en notant quatre moments clés : 1) un enthousiasme pour l’informatique, les « e-zines » et la dimension utopique de l’internet dans les années 1980 et 1990; 2) une certaine panique « fin de siècle » et la mort annoncée du fanzinat dans les années 1990; 3) la valorisation de la matérialité contre les aspects communicationnels du fanzine au début des années 2000 (« zines are not blogs », Freedman 2005); et 4) la revendication du fanzine, objet imprimé sur papier, comme résistance à la culture numérique au courant des années 2010.

 

Sachant le caractère nettement distinctif des fanzines publiés depuis les années 2000 et 2010 au regard de l’histoire du fanzinat, l’étude de ce moment de bascule permettra de montrer comment, à travers des débats et une réactualisation des pratiques, des formes nouvelles ont pu s’inscrire dans la longue durée, reconfigurant la façon de penser l’ensemble de l’histoire du médium.

 

Biographie :

 

Izabeau Legendre est candidat au doctorat à l’Université Queen’s, au Canada. Ses recherches portent sur le fanzinat, les différentes « scènes du zine », et la place que les fanzines occupent dans le champ culturel et la vie politique. Il est l’auteur de La scène du zine de Montréal (2022), une étude décrivant l’organisation, l’histoire et la place de la scène montréalaise du zine dans le champ culturel québécois. Sa thèse doctorale porte sur l’histoire des rapports entre fanzine et politique sur le temps long (depuis 1930), et à travers trois aires linguistiques (anglophone, francophone, germanophone).

 

 

*

 

 

Intervenante : Elisabetta Cunegatti

 

Titre : Fanzines et réseaux de rencontre : archives d’identités

 

Resumé :

 

Peu avant le début de cette nouvelle ère pandémique, je me suis penchée sur la question de la construction d’identité via les réseaux sociaux, pour me concentrer ensuite sur les applications de rencontre, comme Tinder.

 

Ces plateformes peuvent être considérées comme des archives temporaires biographiques, gouvernées par des algorithmes, où les personnes attendent comme des produits sur une étagère, à portée de main de chaque possesseur de smartphone. Ces applications, qui s’articulent comme une galerie infinie d’autoportraits, adressent dès l’inscription, la question de la construction d’une identité virtuelle.

 

Ma recherche essaye d’extraire du monde virtuel les éléments qui composent l’identité de séduction des hommes contemporains. C’est un arrêt sur image qui tisse une nouvelle philosophie de l’amour aux temps des réseaux. C’est une manière de dépasser la volatilité des applications pour rejoindre le domaine du lyrisme de l’amour.

 

C’est une recherche personnelle qui ne se veut pas exhaustive, d’où l’intérêt de présenter le travail sur le sujet mené par les artistes Hélène Souillard, 16b éditions, Giampiero Bianchi.

 

 

Biographie :

 

Née en 1988 à Vérone en Italie, Elisabetta Cunegatti vit et travaille à Paris en France. 

 

Après des études en économie, elle travaille dans le marché de l’art contemporain avant d’intégrer un cursus d’arts-plastiques. 

 

Elisabetta Cunegatti développe un travail d’écriture fondé sur le rapport texte-image, avec des images qui sont traitées plastiquement et des poèmes photographiques.

Son esthétique nomade est fondée sur les rencontres et les déplacements qui font écho à son histoire personnelle et à ses origines.

 

Le résultat est une fusion de contrastes et contradictions, basé sur une fascination profonde pour les mythes, le reggaeton, la littérature, la mode.

À travers ses créations elle illustre les dérives du capitalisme, les théories d'extinction, crée des nouvelles formes d'apocalypse et invente des histoires d’anticipation.

 

Sa recherche actuelle se concentre sur la création d'identités à travers les sites de rencontre.

 

Contact :

site web : cargocollective.com/elicunegatti 

Insta : @Elisabetta.Cunegatti     @perleditinder

blog : elicunegatti.tumblr.com/

 

 

*

 

 

Intervenante : Marie Daubert

 

Titre : Fanzines et fablabs


Résumé: Pendant le confinement, constatant que le DIY et les fanzines sont quoi qu'on en dise essentiels, l'équipe informelle Makercrew constituée autour du Rambot du Cactus, le RffLabs et feu-Demophone, lancent le Makerzine, fanzine de la communauté Maker.

Alors que les makers s'organisent pour fabriquer des masques et équipements de protection pour les soignants, le Faire-soi-même devient la règle. Pour la première fois, la théorie de la fabrication distribuée prend corps. Selon le principe maker que rien n'est tout à fait impossible, l'idée se propage alors à tous les secteurs. Et si c'était possible de faire des média en fabrication distribuée ? Le Makerzine, les Apéro makers sur Twitch, toutes sortes de formes culturelles autoproduites apparaissent pour rompre l'isolement et faire communauté. C'est quoi un maker: tout le monde, s'il ou elle le décide.

Depuis, le fanzine et la micro-édition sont une des multiples formes qui surgissent en fablab et s'éteignent parfois tout aussi rapidement. L'intelligence collective et la capacité de former des équipes de travail efficientes bien que mouvantes définissent peut-être une forme d'écriture particulière. Le rapport à la technique détermine-t-il une esthétique? Pas vraiment, mais le fanzine, en tant qu'objet destiné à un lecteur, pose une finalité de l'objet qui fait parfois défaut en fablab. Enfin, nous pourrons interroger le rapport entre le fanzine et la communauté, qui est une des caractéristiques structurantes des tiers-lieux tels que les fablabs.


Biographie : Il y a 18 ans, Marie Daubert explorait avec son fanzine Demophone la scène autoproduite française. Démos, zines, microlabels, la vie des gens. Aujourd'hui elle est graphiste, engagée dans les réseaux de makers, low-tech, défense des forêts vivantes, zéro déchet, la Commune de 1871. A travers toutes ces luttes, elle prône l'autoproduction, qui s'exprime toujours sous de nouvelles formes

6 déc. 2022

Conférence au FRAC Picardie

 A l'occasion du 2e salon Ping-Pong, le FRAC Picardie m'a invité à venir présenter les deux ouvrages de recherche artistico-scientifique que vont éditer les éditions Friville en janvier 2023 :

- Dans un fauteuil. Voyage immobile dans des paysages encapsulés.

- Faire les poussières. 

Ces deux ouvrages sont issus d'une résidence éditoriale de recherche dans le territoire du Vimeu en Somme. Une étude sensible des paysages menée entre l'été 2021 et l'été 2022. Dans un fauteuil est un texte théorique sur la consommation des paysages liée notamment au tourisme de masse. Le second, Faire les poussières, sous la forme d'un coffret contenant notamment un almanach paysagier du Vimeu, présente l'étude de terrain, les expérimentations et performances paysagères. Il s'agit de deux ouvrages complémentaires témoignant d'une recherche naturaliste sur les paysages par le prisme des arts visuels.

La discussion au FRAC était animée par Tania Vladova, professeur d'esthétique (EHESS, ESADHaR). Le verbatim sera publié dans le numéro 00 de la revue Fiction-Science.



30 sept. 2022

Atelier Acazine : Fanzines & Research in Europe

 FANZINES & RESEARCH IN EUROPE 



Mardi 18 Octobre 2022, 14-16 h

Campus Condorcet - Bâtiment de recherche Nord, salle 0.004


Matthew WORLEY
University of Reading (Grande-Bretagne)

Looking Under Beds: Researching Punk Fanzines in Britain

This short paper will consider the methodology used to research my forthcoming book, Zerox Machine: Punk and Post-Punk Fanzines in Britain, 1976-1998. It will discuss how the book was conceived, how the subject was framed, and the methods used to gather and utilise materials. The book looked to recover sources from practitioners, so often roamed far beyond the usual academic resources.  Over time, a collaborative element was introduced to construct a history 'from below'.

 

 

Miroslav MICHELA

Charles University, Prague (Rép. Tchèque)

 

Czech and Slovak Punk and Hardcore fanzines and representations of subcultural identities from the middle of 1980s until present.

 

The fanzine production in the Czech and Slovak Republics has been hitherto more or less uncharted. We have succeeded in mapping the extensive fanzine production from the 1980s until the present, with a predominant focus on subcultural / music-oriented titles. I will present the development of punk and hardcore fanzine scene in Czechoslovakia, Czech and Slovak republic. Through the different indicators I will propose the interpretation of dominant narratives and praxes of being involved to the punk or hardcore scene, which were written down on the pages of local fanzines. This will be contextualized also in the different political and technological environment of contemporary history of the region.

 

Christian SCHMIDT
Archiv der Jugendkulturen, Berlin, (Allemagne)

Zines and Archives - Tales from the Archive of Youth Cultures and beyond

The Archiv der Jugendkulturen is a memory of the scenes, from science fiction, gothic and graffiti to punk, riot grrrl and techno. Our archive a non-profit-organisation in Berlin that has been collecting documents and ephemera of youth-, pop-, and subcultural scenes since 1997. State institutions barely collect these histories of resistance which makes self-organized archives like ours unique. We are convinced that these scenes are an important part of cultural and social history and that their relics should be permanently preserved. Over the years we have become an important place for people from youth and subcultures as well as activists, researchers, academics, historians and political educators and the interest for our unique collection continues to grow.

2 mai 2022

Revue Fiction-Science #0

La fiction est loin d'être une prérogative exclusive de l'art et de la littérature. Elle est présente aussi bien en science, au même titre que la rêverie et l'expérimentation, l'inventivité et le goût obstiné pour la découverte. A la place des univers parallèles d'anticipation, utopiques ou dystopiques dépeints par les œuvres dites de science-fiction, la fiction-science constitue un territoire de recherche des connexions sensibles entre pratique artistique et pratique scientifique. Creusant le sol fertile de la science-art, entre rencontres heureuses et méthodes en commun se forment des liens inattendus et des affinités nouvelles. Une fertilisation croisée.

La revue annuelle Fiction-Science, créée par Tania Vladova (professeure d'esthétique), Dominique De Beir (artiste plasticienne) et Samuel Etienne, en partenariat avec l'école des Beaux-Arts de Rouen (ESDAHaR), se propose de mettre en évidence et d'explorer différentes strates de ces liens. Elle se veut un terrain de rencontre entre artistes et scientifiques où coexistent la liberté de la rêverie, l'audace de l'humour et le sérieux de la recherche en art et en science. Elle accueille des travaux/idées aboutis, mais aussi des expérimentations de bricolage science-art en cours ou à venir, réalisées ou juste pensées. Elle est cela, et sûrement déjà autre chose.


Diffusion : Les presses du réel.